De Socrate à Virginie Fortin
Préface de Georges Leroux
Professeur de philosophie au niveau collégial, Jérôme Cotte s’intéresse à ce que les grands philosophes de toutes les époques ont dit ou écrit sur l’humour; il fait des liens avec ce que font ou disent les humoristes modernes du Québec ou d’ailleurs. Il s’inspire autant de la rouerie d’Aristote, qui annonce un traité sur l’humour sans jamais l’écrire, de Kierkegaard qui voit une spiritualité dans l’humour, que des câlins gratuits de la mascotte Anarchopanda pendant le printemps érable de 2012 et de la vision du cosmos de Virginie Fortin; l’auteur évoque la nécessité de pratiquer un humour éthique, c’est-à-dire qui fait preuve d’une véritable ouverture à l’autre et s’éloigne de la blague facile, se limitant, elle, à rire de ce qui est, sans chercher à transformer l’actuel état des choses. Au fil des courts chapitres qui forment cet essai, Jérôme Cotte trace les contours de ce que pourrait être un humour responsable tout en restant conscient de la difficulté, voire de l’utopie, de l’entreprise : il faut à la fois de l’humilité et de l’audace, constate-t-il, pour tourner en dérision les pouvoirs en place et pour changer réellement le monde par l’humour et en faire, enfin, un milieu égalitaire et inclusif.